Rêvons-nous, au quotidien ? Ou nous rêvons-nous, au quotidien ? Quels vœux de discernement pour 2020 ?
Ni nos parents, ni la société ne
favorisent la rectitude et le discernement. Peu de personnes l’ont. Il ne s’agit ni de valeurs, ni de
morale (de type philosophique ou autrement acquise) ni de conformation à des
lois sociales.
Cette rectitude dont il est question ici-bas est de prendre en compte que
toutes nos actions ont un impact sur autrui. Que
nous ne vivons pas séparés mais dans une interconnexion constante et par
exemple, si nous avons élaborer un accord (même par consensus), cet accord
fournit une base de travail pour toutes les personnes qui s’y référent.
Comme fournir une note de référence ?
Souvent en musique c’est le « La ». L’orchestre si réfère pour jouer et si subitement l’un de musicien décide, sous le coup de l’un ou l’autre lubie, de modifier cette référence, il induit automatiquement et d’autant plus subitement, qu’il n’y a que son bon vouloir qui l’implique, une disharmonie dans la partition. Il fut un temps où cela est accepté autant par le chef d’orchestre et/ou par l’un de ses autres musiciens pour que l’ensemble sache quelle musique jouer. La ritournelle n’est plus qu’une musique sans savoir dans son inharmonie. Il ne s’agit plus d’adaptation mais bien de nécessité de conserver en soi même cette rectitude indispensable pour vivre dans l’unité avec les autres.
Pour ma part, je n’ai pas observé que cette rectitude était naturelle, c’est un
acquis que ni la société ni les parents apprennent. Alors pour ne pas faire peser sa
disharmonie, il y a nécessité de l’apprendre intérieurement. Heureusement, différentes voies
d’attention et d’exploration sont possibles pour celle-ci. Ceci selon ses envies, ses goûts
d’attraction, bref tout ce qui implique que la personne peut et pourra devenir
l’acquéreur d’un bien invisible mais d’autant plus important que par son
engagement, il a reconnu une voie valable pour lui.
Aucune voie ne se révèle en elle-même, directement. Qu’elle soit nouvelle ou
ancienne, qu’elle se fonde ou non sur des traditions ou qu’elle réinvente
celle-ci, il est plutôt nécessaire de voir que par-delà ce qui est proposé,
comment nous pouvons nous ressentir enfin plus vivant.e et donc plus ouvert.e
et non dans un nouvel apprentissage ne produisant qu’une nouvelle forme
d’enfermement, de prison quand bien même cette nouvelle prison peut sembler au
départ plus confortable.
Comment pouvons-nous subitement nous fournir cette fluidité de l’eau qui agit sans agit, celle qui est dans ce qui Est ?
Il s’agit bien d’un chemin à parcourir avec soi-même afin de cesser cette folle course de l’inattention à soi-même qui conduit à donner une note discordante à l’extérieure. Ce chemin est celui que l’on se donne pour se calmer suffisamment et se rendre compte enfin que cette note inadéquate se crée d’abord en soi-même et jamais à l’extérieure. Peut-être à un moment va-t-on reconnaitre qu’il n’y avait pas de chemin et celui-ci était en soi, ceci car nous sommes toujours dans ce qui Est. Il en est ainsi même si l’orchestre se réfère subitement à une autre vibration (tout son est une vibration) que la personne s’y adapte, enfin. Enfin, sa lucidité et le discernement acquis puissent lui permettre d’être fluide comme de l’eau pour reconnaître comment dans son fort intérieur qu’il est responsable de sa vie pour se placer dans une voie le menant à l’agir dans le non-agir…
Ce « non-agir » ou « non-intervention» dans l’action est le Wuwei.
En chinois simplifié : wu wei (ou wou wei) est un concept taoïste. Il ne s’agit pas d’une attitude d’inaction ou de passivité, mais bel et bien d’agir en conformité avec « l’ordre cosmique originaire », le mouvement de la nature et de la Voie (Tao). Nous sommes de grands créateurs et quoique nous pouvons recevoir l’aide de gens bien intentionnés, la création de notre vie est notre responsabilité et nous avons en nous toutes les réponses et toute la force nécessaire pour surmonter tous les défis que nous attirons sur notre chemin. Cela fait partir de l’aventure de la vie !
Alors aujourd’hui, je vous invite à observer vos actions et votre langage. En
tant qu’adulte, donnez-vous encore votre pouvoir à d’autres gens « en charge »
pour qu’ils choisissent pour vous ? Pour qu’ils vous disent ce qui est possible
ou non ? Si oui, je vous invite à vous réapproprier votre pouvoir et à avoir
confiance en votre guide intérieur pour vous guider vers les meilleures
solutions pour vous ! Pour vous guider sur votre chemin à vous !
Nous accédons ainsi dans le comme dans le Wuwei, au cœur de la voie. Cette nécessité de la rectitude de la voie qui se révèle alors subitement et elle se révèle pour que nous cessons de vivre dans l’illusion que nous puissions fournir sa propre note.
Le Wuwei se réveille pour que nous soyons enfin conscients que notre vibration
est une vibration qui se vit dans l’unité. Cette Unité nous force et nous pousse, comme une demande
incessante, à chaque pas et à chaque fois, d’entendre son appel, là, à
l’intérieur. Plus nous nous ouvrons et plus nous sommes au centre de
nous-mêmes, dans cet agir sans agir. Dans cette voie qui est toujours celle de
l’amour, celle du cœur vibrant, si particulière et si précise où seul la
patience et le silence peuvent automatiquement, facilement et naturellement
faire revenir la personne à sa véritable nature. Cette véritable nature (tel un
éden perdu) qu’elle a connu et qu’elle va reconnaître comme quand elle était
enfant. Ce goût si subtile que le ressent le petit enfant qui se place au
centre de ce nouveau monde, en toute innocence, si délicieusement. Seule cette
ouverture totale lui permet d’acquérir tous les apprentissages au
fonctionnement d’être adulte. Dans toute voie, il s’agit de déceler, d’observer
et de voir ce fonctionnement et de s’y reconnaitre dans sa note et la couleur
de celle-ci, en toute conscience. D’être celui qui se reconnaît comme une
personne dans ce qu’il a vécu précédemment et qui se donne la possibilité avec
toute son énergie de la ré-ouvrir, dans l’instant présent, en confiance dans le
Wuwei. CE NOUVEAU être soi-même, là dans l’abandon conscient et y joue sa
partition.
Là, il n’est pas nécessaire d’aller courir de multiples chemins sauf si votre
partition et découvrir, encore et encore de nouveau chemin. Il s’agit,
maintenant, d’utiliser son énergie exprimer correctement l’Unité. Agir, en son
nom alors quel est votre nom ? Quel est votre identité ? Qui êtes-vous ?
Votre vie est-elle ouverte ?
Et si oui, et pour ne pas la refermer sur soi, il en va de notre responsabilité de nous jouer une autre partition, une partition nouvelle.
P.S. : Il n’y a pas qu’une seule voie pour arriver au sommet de la montagne, à ce Wu Wei et, de même, je vous propose différentes voies, mais seul l’apprentissage, le 1er pas importe encore et encore se mettre en chemin afin vous puissiez y goûter, n’hésitez pas me contacter.
Lien article du journal Le temps : https://www.letemps.ch/societe/wu-wei-lart-reussir-essayer